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9 arcs narratifs positifs dans l’ennéagramme

Les arcs narratifs ne sont pas seulement l’apanage des bonnes fictions. Ils sont également l’essence même de toute croissance et transformation personnelle. Il n’est donc pas étonnant que certains des meilleurs raccourcis que les écrivains puissent trouver pour identifier les options d’arcs narratifs les plus puissants se trouvent dans des outils de développement personnel tels que l’ennéagramme.

De nos jours, la plupart d’entre nous connaissent l’ennéagramme comme une théorie populaire de la personnalité, qui se concentre sur un cercle interconnecté de neuf types possibles.

J’aime la façon dont Ian Morgan Cron et Suzanne Stabile décrivent l’ennéagramme dans leur excellent livre pour débutants, The Road Back to You :

L’ennéagramme enseigne qu’il existe neuf types de personnalité différents dans le monde, dont l’un nous attire naturellement et que nous adoptons dans l’enfance pour faire face et nous sentir en sécurité. Chaque type ou numéro a une façon distincte de voir le monde et une motivation sous-jacente qui influence puissamment la façon dont ce type pense, ressent et se comporte…

Pour certaines personnes, le simple fait de se reconnaître dans l’un des neuf types est amusant, intéressant et suffit à satisfaire leur curiosité. Mais l’ennéagramme offre également un véritable puits sans fond à ceux qui s’intéressent à ses nombreuses couches théoriques complexes. Tradition ancestrale, il ne se résume pas à un simple système de typologie de la personnalité, mais constitue un « outil de transcendance de l’ego ».

En bref, il s’agit d’une transformation. J’étudie l’ennéagramme et l’utilise comme pierre angulaire de mon développement personnel depuis près de cinq ans maintenant, et je n’exagère pas quand je dis que ses enseignements ont joué un rôle majeur dans le bouleversement de ma vie, dans le bon sens du terme. Si vous êtes prêt à faire le travail difficile et parfois effrayant qui consiste à plonger au plus profond de vous-même pour redécouvrir tout ce que vous avez perdu, l’ennéagramme est une feuille de route incomparable pour vous accompagner dans ce voyage. Simple en apparence, il gagne en profondeur à mesure que vous l’approfondissez. Vous pouvez le suivre à votre rythme et en récolter les fruits à tous les niveaux.

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Et l’ennéagramme a un autre atout majeur :

Aider ceux d’entre nous qui sont écrivains à comprendre les mécanismes des arcs narratifs. Grâce aux polarités et aux dichotomies révélées dans chacun des neuf types, l’Ennéagramme offre également des raccourcis solides pour trouver les mensonges et les vérités qui animent vos personnages tout au long de vos histoires.

Qu’est-ce que l’Ennéagramme ?

Les experts vous diront que votre numéro Ennéagramme ne correspond pas à qui vous êtes, mais à qui vous n’êtes pas.

Dans sa forme la plus simple, l’Ennéagramme est une carte des neuf façons possibles dont le psychisme d’un enfant apprend à interagir avec le monde extérieur. Ces neuf méthodes de survie sont très sophistiquées et efficaces. Cependant, elles sont limitées. En « choisissant » d’être un type, nous coupons nécessairement les huit autres parties de nous-mêmes. À un degré ou à un autre, cela crée des déséquilibres dans chaque type, qui peuvent à leur tour conduire à des dysfonctionnements, à la confusion et même à la souffrance.

L’Ennéagramme nous aide donc à identifier le numéro auquel nous nous identifions, afin que nous puissions apprendre à dépasser cette identité superficielle de l’ego et à mieux nous réaliser dans notre globalité. Cela ressemble à l’arc narratif d’un personnage !

9 arcs positifs de personnages dans l’Ennéagramme

Aujourd’hui, je voudrais explorer rapidement neuf arcs positifs de personnages dans le système de personnalité de l’Ennéagramme. Les informations que je partage ici sont tirées de ma propre expérience et de mes études, mais plus particulièrement des travaux de Don Richard Riso et Russ Hudson. Bien que j’apprécie l’incroyable profondeur et la complexité qu’ils apportent à leurs enseignements sur l’Ennéagramme, j’aime aussi la simplicité des mots qu’ils choisissent pour comparer certains aspects des différents types. Les « mensonges auxquels croit le personnage » suggérés pour chaque type et certaines autres formulations sont tirés de leur livre La sagesse de l’ennéagramme.

Ce livre et leur ouvrage précédent, Personality Types (que j’ai mentionné dans mon article : « 5 façons d’utiliser l’ennéagramme pour mieux écrire vos personnages ») regorgent de tableaux, de graphiques et de comparaisons faciles à parcourir qui constituent une mine d’or pour tout romancier ou passionné de l’évolution des personnages. Une brève lecture de l’un ou l’autre de ces livres vous permettra de commencer facilement à repérer les mensonges, les vérités, les besoins, les désirs et les fantômes du passé de vos personnages, que vous pourrez ensuite personnaliser pour votre histoire.

Si vous souhaitez approfondir vos connaissances sur l’Ennéagramme, je vous recommande également The Complete Enneagram de Beatrice Chestnut et les podcasts « Enneagram 2.0 » de Beatrice Chestnut et Uranio Paes et « The Enneagram Journey » de Suzanne Stabile.

1. L’arc du réformateur : du ressentiment à l’intégrité

Le mensonge fondamental du personnage : « Il n’est pas acceptable de faire des erreurs. »

Parfois appelés « perfectionnistes », les types 1 représentent, dans le meilleur des cas, la responsabilité et l’idéalisme. Dans le pire des cas, ils peuvent sembler critiques et obsessionnels. Leur vice fondamental (ou « passion ») est un ressentiment sous-jacent, né de leur frustration de voir leurs efforts pour rendre le monde meilleur contrariés et/ou méprisés.

Le mensonge profondément ancré dans leur personnalité est alimenté par une peur inconsciente de leur propre méchanceté ou de leurs défauts. Leur parcours les met au défi de parvenir à une véritable intégrité en assumant toutes les facettes de leur personnalité, en reconnaissant le bien non seulement en eux-mêmes, mais aussi dans le monde qui les entoure. Ils offrent le don de pouvoir améliorer le monde pour eux-mêmes et pour les autres. Lorsqu’ils agissent par amour, cela leur permet de trouver un but plus élevé.

Type 1 : M. Darcy (tous les exemples de personnages ont été typés par Charity Bishop du formidable Tumblr Funky MBTI Fiction) (Orgueil et préjugés (2005), Focus Features.)

2. L’arc de l’aide : de l’orgueil à l’amour inconditionnel

Mensonge fondamental auquel croit le personnage : « Il n’est pas acceptable d’avoir ses propres besoins. »

Parfois appelés « les aidants », les types 2 représentent, dans le meilleur des cas, la gentillesse et la générosité. Dans le pire des cas, ils peuvent paraître envahissants et dépendants. Leur principal défaut est un sentiment de fierté qui se concentre particulièrement sur leur besoin de croire en leur propre vertu, généralement démontré en faisant preuve de compassion ou en aidant les autres au détriment de leurs propres besoins.

Le mensonge profond de leur personnalité est alimenté par une peur probablement inconsciente de ne pas être dignes d’être aimés et donc de devoir mériter cet amour par leurs bonnes actions envers les autres. Leur arc les met au défi de dépasser le simple semblant d’amour pour atteindre un amour véritablement inconditionnel qui, en englobant également leurs propres besoins, leur permet de servir les autres de manière plus complète et plus authentique. Lorsqu’ils sont en bonne santé, ils offrent le cadeau de prendre soin du monde qui les entoure.

Type 2 : Isobel Crawley (Downton Abbey (2010-15), ITV.)

3. L’arc du battant : de la vanité à l’authenticité

Mensonge fondamental du personnage : « Il n’est pas acceptable d’avoir ses propres sentiments et sa propre identité. »

Parfois appelés « modèles », les types 3 représentent, dans le meilleur des cas, la productivité et l’adaptabilité. Au pire, ils donnent l’impression d’être soucieux de leur image et déconnectés de leurs émotions. Leur vice fondamental est une vanité mal placée, qu’ils tentent de cacher derrière le masque de leurs réalisations, une sorte d’aveuglement destiné à masquer leur sentiment d’insuffisance.

Le mensonge profondément ancré dans leur personnalité est alimenté par une peur inconsciente que leur seule valeur réside dans leurs réalisations extérieures. Leur arc les met au défi de dépasser leur identification excessive à la façon dont les autres les perçoivent et d’accéder à une authenticité profondément réalisée. Lorsqu’ils sont en bonne santé, ils offrent le véritable cadeau de témoigner de la valeur intrinsèque qui réside en eux-mêmes et dans les autres.

Type 3 : Philip Carlisle (The Greatest Showman (2017), 20th Century Fox.)

4. L’arc de l’individualiste : de l’envie à l’équanimité

Le mensonge fondamental du personnage : « Il n’est pas acceptable d’être trop fonctionnel ou trop heureux. »

Parfois appelés les romantiques, les types 4 représentent, dans le meilleur des cas, la créativité et l’idéalisme. Dans le pire des cas, ils apparaissent comme égocentriques et irréalistes. Leur vice fondamental est une envie douloureuse, née du sentiment qu’ils sont en quelque sorte plus déficients que les autres ou qu’il manque quelque chose d’essentiel à leur vie.

Le mensonge profondément ancré dans leur personnalité est alimenté par une peur inconsciente de manquer d’identité ou d’importance personnelle. Leur arc les met au défi d’accepter la beauté et la perfection qui sont inhérentes à leur être, afin qu’ils puissent reconnaître leur propre valeur et acquérir une véritable estime de soi. Lorsqu’ils sont en bonne santé, ils offrent le don de pouvoir se libérer du passé et de vivre pleinement le présent.

Type 4 : Luna Lovegood (Harry Potter et le Prince de sang-mêlé (2009), Warner Bros.)

5. L’arc de l’enquêteur : de l’avarice au détachement

Le mensonge fondamental du personnage : « Il n’est pas acceptable d’être à l’aise dans le monde. »

Parfois appelés « observateurs », les types 5 représentent, dans le meilleur des cas, la perspicacité et l’autonomie. Au pire, ils peuvent paraître cyniques et émotionnellement inaccessibles. Sans doute les plus introvertis des types, le vice fondamental des types 5, « l’avarice », fait référence à une « mentalité de manque » qui les pousse à conserver leurs ressources intérieures face à un monde qui semble leur en demander trop.

Le mensonge profondément ancré dans leur personnalité est alimenté par une peur inconsciente d’être, au fond d’eux-mêmes, incompétents ou incapables de répondre aux exigences des autres. Leur arc les met au défi de grandir vers l’abandon et la sérénité du détachement, l’acceptation que chaque instant offre suffisamment pour répondre à leurs besoins. Lorsqu’ils sont en bonne santé, ils offrent le don de pouvoir observer à la fois eux-mêmes et les autres sans jugement ni attentes.

Type Cinq : Alan Grant (Jurassic Park (1993), Universal Pictures.)

6. L’arc du loyaliste : de l’anxiété à la paix intérieure

Mensonge fondamental du personnage : « Il ne faut pas se faire confiance. »

Parfois appelés traditionalistes, les types Six représentent, dans le meilleur des cas, la loyauté et la responsabilité. Dans le pire des cas, ils apparaissent comme réactifs et craintifs. Leur vice fondamental est souvent décrit comme de la peur, mais il s’agit en réalité d’une anxiété sans nom qui couve en permanence.

Le mensonge profondément ancré dans leur personnalité est alimenté par la peur (en réalité assez consciente) de se retrouver sans soutien ni guidance dans un monde dangereux et peu fiable. Leur arc les met au défi de développer, dans un premier temps, une confiance puissante en leur propre fiabilité, puis, dans un second temps, une croyance inconditionnelle en la bonté inhérente à la vie. Lorsqu’ils sont en bonne santé, ils offrent le don du courage véritable et la capacité de relever les défis de la vie.

Type Six : Raiponce (Raiponce (2010), Walt Disney Pictures.)

7. L’arc de l’enthousiaste : de la gourmandise à la joie

Le mensonge fondamental du personnage : « Il n’est pas acceptable de dépendre de quelqu’un pour quoi que ce soit. »

Parfois appelés les « Energizer », les types Sept représentent, dans le meilleur des cas, l’optimisme et le plaisir. Dans le pire des cas, ils apparaissent comme impulsifs et indisciplinés. Leur vice fondamental, la « gloutonnerie », fait référence à un désir insatiable de se plonger dans des expériences successives afin de se distraire de leurs peurs et de leur souffrance intérieures.

Le mensonge profondément ancré dans leur personnalité est alimenté par des peurs inconscientes d’être privés, abandonnés ou piégés. Leur arc les met au défi de dépasser la recherche de distractions superficielles pour atteindre une joie incarnée. Lorsqu’ils sont en bonne santé, ils offrent à leur entourage le cadeau de partager cette joyeuse célébration de l’existence.

Type 7 : Jonathan Strange (Jonathan Strange et Mr Norrell (2015), BBC One.)

8. L’arc du challenger : de l’intensité à l’innocence

Mensonge fondamental du personnage : « Il n’est pas acceptable d’être vulnérable ou de faire confiance à quelqu’un. »

Parfois appelés « leaders », les types huit représentent, dans le meilleur des cas, l’audace et la détermination. Dans le pire des cas, ils peuvent paraître dominateurs et combatifs. Leur vice fondamental est leur soif d’intensité à chaque instant de leur vie, qui leur permet d’échapper à leurs propres peurs et de nier leurs faiblesses.

Le mensonge profond de leur personnalité est alimenté par la peur inconsciente d’être impuissants face au contrôle ou à la trahison d’autrui. Leur arc les met au défi de retrouver l’innocence confiante de leur enfance perdue. Lorsqu’ils sont en bonne santé, ils offrent le don de pouvoir se défendre non seulement eux-mêmes, mais aussi tous ceux qui ont besoin d’un protecteur.

Type huit : Leia Organa (Star Wars : Un nouvel espoir (1977), 20th Century Fox.)

9. L’arc du pacificateur : la résignation à agir correctement

Le mensonge fondamental du personnage : « Il n’est pas acceptable de s’affirmer. »

Parfois appelés les guérisseurs, les personnages de type 9 représentent, dans le meilleur des cas, la tranquillité et la fiabilité. Dans le pire des cas, ils apparaissent comme passifs-agressifs et apathiques. Leur vice fondamental est la résignation face à leur sort, le désir de se retirer de la lutte pour la vie, car ils croient qu’ils ne peuvent pas vraiment avoir d’impact positif sur eux-mêmes ou sur les autres.

Le mensonge profondément ancré dans leur personnalité est alimenté par la peur inconsciente qu’en prenant certaines positions (tant sur le plan interne qu’externe), ils risquent de se sentir déconnectés et à la dérive par rapport aux autres. Leur arc les met au défi de développer leur discernement et leur capacité à prendre les « bonnes mesures » pour eux-mêmes et pour les autres. Lorsqu’ils sont en bonne santé, ils offrent le don d’apporter la paix et la guérison au monde qui les entoure.

Type neuf : Edward Ferrars (Sense and Sensibility (2008), BBC/WGBH Boston.)

***

Et voilà ! Neuf arcs de changement positif pour vos personnages (ou pour vous-même) ! Ce que j’ai partagé ici n’est qu’un aperçu de la sagesse et des enseignements de l’ennéagramme sur les neuf types. Si vous souhaitez approfondir le sujet, je vous recommande vivement de consulter certaines des ressources mentionnées ci-dessus.

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By K.M. Weiland

K.M. Weiland est romancière, a écrit plusieurs romans et des livres pratiques sur le métier d’écrivain et l’art de la narration. Son site helpingwritersbecomeauthors.com a reçu plusieurs récompenses, et ses livres Préparez votre roman, Structurez votre roman, Créez des arcs narratifs, Comment structurer les scènes dans vos histoires font partie des livres recommandés aux auteurs qui veulent améliorer la maîtrise de leur discipline.

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