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Terminator

Film : Réalisé par James Cameron.

Événement déclencheur : Nous assistons à l’assassinat de Sarah Connors par Terminator, qui se fraye un chemin dans l’annuaire téléphonique. Nous commençons à réaliser que « notre » Sarah est sur sa liste, mais nous ne savons pas pourquoi.

Premier point de l’intrigue : Sarah voit tous les reportages sur le meurtre d’autres « Sarah Connors » et constate que quelqu’un la traque également. C’est à ce moment-là que Sarah commence vraiment à croire qu’elle est en danger. Il y a encore une chance qu’elle puisse retourner dans son monde normal si la police peut la protéger.

Premier nœud dramatique/goulot d’étrangelement : Mais le Terminator la trouve en premier et lui montre que la police ne sera probablement pas d’une grande aide. Reese la sauve (« Viens avec moi si tu veux vivre »), mais elle a autant peur de lui que du Terminator. Au début, elle s’efforce de nier ce qu’il lui dit, à savoir qu’elle vient du futur et que le Terminator veut la tuer. Il y a une “graine” intéressante ici quand Reese lui dit qu’il vient « d’un futur possible, je ne sais pas », lui faisant comprendre (et à nous aussi) que même si son histoire est vraie, le futur n’est pas fixé et qu’il n’y a aucune garantie qu’elle vivra pour le voir.

Point médian : Les policiers capturent Sarah et Reese – elle est en sécurité, apparemment. Ils commencent à la persuader que Reese est fou. Elle veut croire et retourner dans son monde normal, mais entre autres choses, le Terminator a massacré sa colocataire et le petit ami de cette dernière. Les choses ne seront plus jamais les mêmes, peu importe ce qu’elle décide de croire.

Second Pivot dramatique : Le Terminator la suit à la trace jusqu’au poste de police et tue un grand nombre de flics qui tentent de l’atteindre. Reese sort de sa cellule et, au lieu de s’enfuir, risque à nouveau sa vie pour la sauver.

Troisième point de l’intrigue : Sarah et Reese se cachent dans un motel. Point bas : « Ce ne sera jamais fini, n’est-ce pas ? » Elle accepte maintenant que son histoire est bien meilleure que celle que lui ont racontée les flics et le psychologue, et que Reese est sa meilleure chance de survie. (Elle le laisse lui apprendre des choses comme la fabrication de bombes, et lui demande plus d’informations sur lui. Il lui dit qu’il l’a toujours aimée depuis le futur. Ils se lient et font l’amour.

Climax : Quand le Terminator trouve le motel, ils sont de nouveau en fuite. Reese est gravement blessé, et Sarah commence à devenir la légende du futur, la mère héroïque de John Connor. Elle entraîne Reese à plusieurs reprises, lui donnant des ordres (« Debout, soldat ! ») et refusant de s’enfuir et de l’abandonner quand il le lui demande, jusqu’à ce que le Terminator parvienne enfin à le tuer.

Moment culminant : Sarah attire le Terminator dans une position où elle n’a apparemment nulle part où aller. Mais elle appuie sur le bouton qui fait tomber une énorme machine à broyer sur le Terminator. Lentement, la lumière rouge dans ses globes oculaires s’éteint. Ironie du sort : elle utilise une machine pour tuer la machine.

Résolution : Sarah, enceinte, est en fuite dans un pays vide, vaguement hispanique. Un garçon prend une photo Polaroid d’elle, et nous voyons qu’il s’agit de la photo que John Connor a donnée à Reese avant de le renvoyer sauver Sarah (à un moment donné, Reese avait dit : « Je me suis toujours demandé à quoi tu pensais à ce moment-là »). Elle pensait à lui).

Commentaires : Beaucoup de gens supposent que Reese est le protagoniste de l’histoire, notamment parce que Michael Biehn a eu plus d’importance que Linda Hamilton. Mais j’ai toujours considéré l’évolution de Sarah comme l’exemple même du « voyage du héros » de Joseph Campbell. Reese n’est que le catalyseur de tout, y compris de la naissance de John Conner lui-même. Ou peut-être que John est le catalyseur, puisqu’il a renvoyé Reese pour sauver Sarah.

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Jane Eyre

Livre de Charlotte Brontë (lien affilié)

L’événement déclencheur : Après avoir été brutalement chassée par sa tante peu aimante, la jeune orpheline Jane arrive à la spartiate et malsaine école pour filles Lowood. Sa seule amie meurt d’une épidémie. On peut dire que tout le premier quart de Jane Eyre n’est pas nécessaire, puisque la véritable histoire ne commence que lorsque Jane, devenue adulte, part travailler pour M. Rochester. Mais l’arrivée de Jane à Lowood est l’événement déclencheur de l’arc de son personnage, qui consolide sa conviction qu’elle n’est pas digne d’être aimée, si ce n’est par la servitude.

Premier nœud dramatique : L’arrivée de Rochester bouleverse le monde ordonné de Jane. S’il était revenu et reparti dans la journée, ou s’il s’était avéré être un vieux monsieur gentil et ennuyeux avec un pied goutteux, son arrivée n’aurait probablement pas été considérée comme le premier point de l’intrigue. Mais parce que toute l’histoire va tourner autour de son arrivée dans la vie de Jane, des changements qu’il opère dans sa personnalité, et surtout des rêves et des désirs jusque-là insoupçonnés qu’il éveille en elle, il est le catalyseur que l’histoire attendait. À partir de maintenant, rien ne sera plus pareil.

Premier goulot d’étranglement/pivot dramatique : Alors que Jane commence à tomber amoureuse de M. Rochester, celui-ci revient chez lui après une longue absence et amène avec lui une cavalcade d’invités, au premier rang desquels l’altière Mlle Blanche Ingram, qu’il courtise manifestement. Ce nouvel indice révèle l’existence d’un rival imprévu pour l’affection de Rochester, et met soudain en lumière les enjeux de ce que Jane risque de perdre, tant pour elle-même que pour les lecteurs. Ce point d’inflexion est magnifiquement pertinent, puisque Jane sera finalement confrontée à une rivale bien plus puissante en la personne de l’épouse folle de Rochester. Miss Ingram permet de mettre l’accent sur ces enjeux sans dévoiler le rebondissement de l’intrigue.

Le point médian : Lorsque M. Mason est mystérieusement attaqué et que Rochester, désespéré, convoque Jane pour l’aider à soigner la blessure, l’histoire bascule à plusieurs niveaux. Le mystère de Thornfield est mis au premier plan, la confiance de Rochester en Jane devient indéniablement évidente, et Jane elle-même est contrainte de prendre une décision. Tout ceci, à son tour, provoque de nombreux nouveaux événements, y compris la rupture de la fête de la maison, la détermination de Jane à s’éloigner de Rochester, et son acceptation ultérieure de la convocation à Gateshead. Grâce au développement personnel que lui ont imposé les incertitudes de la première moitié du deuxième acte, elle est désormais capable de prendre des mesures qu’elle n’aurait pas pu prendre auparavant. Malgré tout, elle a besoin de la poussée des événements choquants du point médian pour la forcer à passer de la réaction à l’action.

Deuxième pivot dramatique : Après avoir accepté la demande en mariage de Rochester, Jane « rêve » d’un fantôme qui entre dans sa chambre et déchire son voile de mariée. Elle fait également de véritables cauchemars qui semblent présager le destin de son mariage à venir, ce qui permet de mettre l’accent sur les enjeux en général et de donner le ton de la tragédie à venir au troisième point d’intrigue.

Le troisième point de l’intrigue : Brontë nous donne un merveilleux exemple d’un troisième point de l’intrigue éprouvant sur le plan émotionnel lorsque le mariage de Jane est interrompu par la révélation que Rochester est déjà marié à une folle. Au moment où l’objectif extérieur de Jane (épouser Rochester) est enfin à sa portée, Brontë l’écarte de sa main. Rien ne pouvait être calculé pour frapper Jane plus durement. Elle peut soit choisir de rester à Thornfield en tant que maîtresse de Rochester et esclave spirituelle et émotionnelle, soit abandonner ce qu’elle désire le plus afin de gagner sa liberté spirituelle. Si elle choisit la première option, son histoire se termine dans la tragédie et la défaite. Mais, bien sûr, elle ne le fait pas. Elle choisit de prendre le chemin le plus difficile. Elle choisit d’être fidèle à elle-même et à ses convictions morales, même si cela lui coûte tout. À partir de là, le troisième acte se déroulera dans un tourbillon d’événements et d’évolution du personnage. Jane passera le temps qui la sépare du climax à lutter contre les répercussions de sa décision et à essayer de trouver un moyen de rejeter les derniers vestiges du mensonge, afin de pouvoir s’appuyer sur sa nouvelle vérité.

Le climax : Comme Brontë nous le montre ici, le climax doit commencer par un coup d’éclat. Brontë frappe de plein fouet son protagoniste et ses lecteurs avec l’écho inattendu de la voix de Rochester dans la tête de Jane. Il a besoin d’elle, il la rappelle. Même si Jane ne peut expliquer comment elle a entendu sa voix, elle réagit sans hésiter. Elle repousse brusquement son cousin St. John et ses avances persistantes. Il n’a plus aucun pouvoir sur elle face à sa nouvelle force intérieure et à la nécessité de l’objectif qui s’impose à elle. Elle le vainc sans même avoir à y penser.

Moment culminant : Le moment culminant lui-même doit être provoqué par une action extérieure. Quelque chose doit se produire. Peut-être que le gentil tue le méchant, que les amoureux s’embrassent, que le héros embarque pour un nouveau pays, que la fille embrasse sa mère dont elle est séparée ou que l’héroïne se présente à son nouveau travail. Ici, tout ce qu’il faut, c’est que Jane entre en présence de Rochester et qu’elle soit reconnue par lui, même s’il est maintenant aveugle.

La résolution : La conclusion de Brontë est de loin le chapitre le plus court du livre, mais il est plus que long. Les lecteurs y découvrent les réactions émotionnelles des personnages au climax et ont un aperçu de ce qui leur arrive par la suite. En quelques paragraphes de résumé, Brontë boucle les derniers détails en nous permettant d’apprendre le sort général de tous les personnages importants, y compris Adele et les Rivers.

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Ben-Hur (1959)

Film : Réalisé par William Wyler.

Événement déclencheur : Le soldat romain Messala vient à Jérusalem pour se faire un nom et poursuivre ses ambitions de carrière en retournant à Rome. Il demande à son ami d’enfance, Judah Ben-Hur, de l’aider avec les rebelles. Judah ne veut pas aller à l’encontre de son peuple.

Premier nœud dramatique : les tuiles du toit de Judah Ben-Hur : Les tuiles du toit de la maison de Judah tombent sur le nouveau gouverneur romain lors d’une parade. Messala arrête Judah, sa mère et sa sœur. Il avoue à Judah qu’il sait qu’il s’agit d’un accident, mais qu’il va utiliser l’incident et la punition pour avertir les autres de ne pas se rebeller contre Rome. Judah et sa famille sont emprisonnés, ce qui met fin au monde normal – l’ami d’enfance est désormais l’ennemi et il n’y a plus de vie de noble pour Judah ou sa famille. Judah est envoyé aux galères et atteint son point le plus bas lorsqu’on lui refuse de l’eau au cours de la marche forcée vers la mer. Jésus intercède et donne à Judah de l’eau et la volonté de vivre.

Premier pivot dramatique : Le navire sur lequel Judah est affecté a un nouveau commandant. Lorsque les deux hommes se rencontrent pour la première fois, le nouveau commandant pousse Judah à bout pour tester sa force de caractère. Peu après, le commandant demande à Judah de lui être présenté à la fin de son service. Le commandant est endormi et aurait facilement pu être maîtrisé ; il demande à Judah pourquoi il n’a pas essayé, mesurant une fois de plus son personnage. Judah survit à l’épreuve de l’autorité romaine, posant ainsi les bases du tournant décisif.

Point médian : Le navire de Judah est attaqué et coulé au cours d’une bataille. Judah sauve la vie du commandant de son navire. Lorsqu’ils sont sauvés, on apprend que Rome a gagné la bataille et que le commandant, qui avait tenté de se noyer de honte, a été nommé héros. Le commandant, qui est également consul de Rome, reçoit Judah en hommage à la victoire. Le consul adopte Judah comme son fils, faisant de Judah un citoyen de haut rang de Rome. Judah n’est plus une marionnette qui réagit au pouvoir d’autrui ; il est libre, doté d’un pouvoir et d’un organisme qui lui sont propres. Il quitte Rome pour Jérusalem afin de retrouver sa mère et sa sœur.

Deuxième point d’achoppement : Judah affronte Messala, exigeant que sa mère et sa sœur retrouvent leur vie de patriciennes. Lorsqu’elles sont retrouvées dans le cachot de la prison, elles ont contracté la lèpre et Messala les exile dans une léproserie. Judah apprend qu’elles sont mortes.

Troisième point de l’intrigue : Judah et un cheik local planifient un affrontement final – humiliation et mort – entre Judah et Messala dans la course de chars du Cirque.

Point culminant : Messala est vaincu dans la course et meurt de ses blessures, mais pas avant d’avoir dit à Judah la vérité sur la mère et la sœur de ce dernier.

Moment culminant : Judah pense qu’il n’a plus aucune raison de vivre – il est rongé par la haine et la vengeance, sa famille a disparu, Rome détruit son pays et son peuple. Il est tellement rempli de haine envers Rome qu’il renonce à sa citoyenneté romaine. Comme il n’a rien à perdre, il risque la contagion pour aller chercher sa mère et sa sœur à la léproserie et les emmener écouter Jésus, mais il arrive pour assister à la crucifixion. Judah peut offrir de l’eau à Jésus et partager un moment de reconnaissance.

Résolution : La rencontre avec Jésus guérit le cœur de Judah, la lèpre de la famille et la relation brisée de Judah avec la femme qu’il aime. L’amour et l’espoir remplacent la haine et le désespoir.

(Soumis par Teddy Hester.)

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Croc-Blanc

Livre : De Jack London.

Événement déclencheur : Après avoir tué et mangé un attelage de chiens et leurs mushers, la louve Kiche choisit One-Eye comme compagnon et s’enfuit avec lui.

Tout ce qui concerne la structure de ce livre est parfait, à l’exception du premier acte, qui fonctionne comme une sorte de prologue avant que nous n’entrions en contact avec le personnage principal de Croc-Blanc. Cependant, même dans le cadre de cette approche non standard, London a parfaitement synchronisé ses principaux tournants à 12 %, ici, et à 25 %.

Premier nœud : Et enfin, Croc-Blanc est né ! Son entrée dans l’histoire est littéralement une entrée dans le « monde de l’aventure » et certainement le tournant le plus important de l’histoire jusqu’à ce point. Pourtant, dans n’importe quel autre type d’histoire, il serait bien trop tard pour introduire le protagoniste.

Premier point d’accroche : Longtemps après que One-Eye et les autres chiots sont morts dans la famine, Croc-Blanc et Kiche sont découverts par les anciens propriétaires indiens de Kiche et ramenés dans leur camp. La relation de Croc-Blanc avec l’homme et son conflit intérieur entre la domesticité et « le sauvage » constituent tout le conflit de cette histoire. En tant que tel, le maître Grey Beaver, souvent cruel, offre certainement un « pincement » à la vie jusqu’alors désinhibée de Croc-Blanc dans la nature. Cependant, dans une histoire mieux rythmée dans son premier acte, cet événement aurait probablement été mieux placé en tant qu’événement déclencheur ou même en tant que premier nœudud, puisque c’est là que Croc-Blanc quitte pour la première fois son monde normal.

Point médian : Après que sa mère a été vendue à un Indien dans un autre camp, Croc-Blanc a l’occasion d’échapper à Castor-Gris et de retourner dans la nature. Une fois sur place, dans un moment de vérité merveilleusement orchestré, il est confronté à un profond conflit intérieur – deux besoins s’affrontent en lui – et il décide finalement et irrévocablement de retourner auprès de son maître, de son plein gré. À partir de ce moment, rien n’est plus pareil dans sa vie. Il a choisi une voie qui influencera tout ce qui lui arrivera dans la seconde moitié de l’histoire.

Le deuxième point d’achoppement : Castor Gris, désespérément alcoolique, vend Croc-Blanc au brutal mineur Beauty Smith, qui désire les féroces talents de combattant de Croc-Blanc. Il soumet Croc-Blanc à de nombreux coups et l’utilise pour gagner des paris lors des combats de chiens. La possession de Croc-Blanc par Beauty est un merveilleux pincement, car c’est certainement la pire chose qui soit arrivée à Croc-Blanc dans sa relation avec l’homme jusqu’à ce jour – et c’est aussi une préfiguration et une préparation pour le moment le plus bas du troisième point de l’intrigue.

Troisième point de l’intrigue : Après de nombreux combats victorieux, Croc-Blanc rencontre enfin un adversaire qu’il ne peut vaincre : un petit bouledogue implacable qui manque de le tuer. Il n’est sauvé que par la miséricorde d’un mineur de classe supérieure qui intercède en sa faveur et l’achète de force à Beauty.

On ne penserait pas qu’un chien puisse nécessairement remplir les conditions de mort et de résurrection du troisième point de l’intrigue et de la montée en puissance qui s’ensuit dans le troisième acte. Mais Croc-Blanc y parvient à merveille. Presque mort physiquement et spirituellement, il trouve un salut symbolique et une restauration dans sa relation avec son nouveau maître Weedon Scott.

Le point culminant : Contre son gré, Scott ramène Croc-Blanc, désormais dévoué, avec lui en Californie, où Croc-Blanc doit achever sa transformation en animal domestiqué vivant dans la riche propriété de la famille Scott.

Moment culminant : Après avoir été battu et tiré dessus en protégeant la famille d’un meurtrier, Croc-Blanc se rétablit complètement. Il n’y a plus aucun doute quant à son intégration dans le monde des hommes et à sa dévotion envers ses maîtres.

Résolution : Et comme preuve ultime, il est présenté aux chiots qu’il a engendrés avec le chien de berger de la famille : des chiens entièrement domestiqués.

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Moby Dick

Livre : De Herman Melville.

Événement déclencheur : Le personnage principal Ishmael s’engage à bord du Pequod, un baleinier de Nantucket, et entend les premières rumeurs concernant l’étrange capitaine Achab. Jusqu’à présent, tout a été mis en place, avant qu’Ismaël (et les lecteurs) ne soit finalement confronté à ce qui sera le principal conflit créé par ce navire très spécifique et son capitaine très spécifique.

C’est également un bon exemple de personnage principal qui n’est pas le protagoniste. Ismaël est à peine un personnage, plus qu’un moyen de partager l’histoire. C’est toujours le capitaine Achab qui mène l’histoire et qui est donc le protagoniste.

Premier point de l’intrigue : Après que le Pequod a finalement quitté Nantucket (et après que 10 % du livre a été consacré à la première d’une longue série d’informations sur les baleines et la chasse à la baleine), le capitaine Achab cloue une pièce d’or au mât et promet qu’elle sera remise au premier homme qui apercevra l’infâme baleine blanche Moby Dick – qui a coûté à Achab sa jambe lors d’un précédent voyage.

L’histoire n’est pas compliquée. Il n’est jamais question que de la poursuite de Moby Dick par Ahab. C’est ici que ce conflit nous est présenté pour la première fois. C’est ici que nous apprenons exactement de quoi il s’agit.

Premier point d’accroche : La narration dans cette histoire est mince, au mieux, mais il est intéressant de noter que lorsque la narration fait surface au milieu de la masse d’informations textuelles, elle le fait presque toujours au bon moment pour les temps structurels.

Les points d’accroche sont ses moments structurels les plus faibles, mais ils servent à illustrer les enjeux du conflit global « homme contre baleine ».

Ici, le Pequod aperçoit des baleines pour la première fois au cours du voyage, mais lorsque l’un des bateaux se lance à leur poursuite, il est renversé, manquant de faire échouer ses passagers.

Point médian : Le Pequod tue enfin la première baleine de son voyage, ce qui donne lieu à un autre énorme déversement d’informations sur l’exploitation et le dépeçage des baleines, entre autres choses. Il s’agit néanmoins d’un moment important de l’histoire – le plus important jusqu’à présent – et d’un point médian approprié.

Deuxième point d’accroche : à la poursuite d’une deuxième baleine, les baleiniers du Pequod la tuent, pour ensuite la voir couler hors de leur vue et de leur portée, ce que beaucoup d’entre eux considèrent comme un malheur.

Troisième point de l’intrigue : Après avoir symbolisé la mort imminente du harponneur Queequeg et son obsession pour son cercueil, Achab demande au forgeron du navire de lui forger un harpon spécial, avec lequel il a l’intention de tuer Moby Dick.

Ce moment n’est pas particulièrement bas, mais c’est une utilisation intense du symbolisme et de la tension qui met en évidence les enjeux.

Le climax : Achab et le Pequod aperçoivent enfin Moby Dick pour la première fois et se rapprochent de lui dans leur combat fatal.

Moment culminant : Moby Dick détruit le Pequod et Achab.

Résolution : Seul Ismaël survit pour raconter l’histoire.

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Twilight

Livre : De Stephenie Meyer

Événement déclencheur : (Accroche dans le premier chapitre à 1%) : Bella fait face au chasseur alors qu’il s’avance pour la tuer.

Premier nœud dramatique : Jacob dit à Bella qu’Edward et sa famille sont peut-être des êtres froids (vampires). Cette information la pousse à explorer et à poursuivre Edward.

Premier pivot dramatique : Bella est confrontée aux dangers d’aimer quelqu’un qui a soif de son sang lorsque Edward confirme qu’il est un vampire.

Milieu de l’histoire : Bella voit la peau d’Edward scintiller au soleil et est témoin de son véritable pouvoir, ce qui incite leur amour à se renforcer et à se solidifier.

Deuxième pivot dramatique : Bella est de nouveau confrontée au danger lorsqu’elle visite la maison des Cullen et rencontre la famille de vampires buveurs de sang d’Edward.

Troisième nœud de l’intrigue : Bella apprend qu’elle doit fuir Forks lorsque le vampire James décide de chasser et de se régaler de son sang.

Climax : Bella part sauver sa mère, mais se retrouve face à James qui la blesse horriblement.

Résolution : Bella a essayé de sacrifier sa vie pour celle de sa mère, et juste avant que James ne l’achève, Edward la sauve. À son tour, Bella sauve également Edward de la solitude à la fin.

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Interstellar

Film de Christopher Nolan

Événement déclencheur : Pendant une tempête de poussière massive, Joseph Cooper et sa fille Murphy trouvent un message codé dans un motif de poussière sur le sol de la chambre de Murphy. Cooper en déduit qu’il s’agit d’une anomalie gravitationnelle et décode le message pour trouver les coordonnées de la base secrète de la NASA.

En arrivant à la base, ils sont appréhendés par l’équipe du Dr John Brand. Brand révèle le plan de la NASA pour sauver l’humanité de la famine causée par le changement climatique en quittant la Terre pour trouver un nouveau foyer. De plus, Brand explique qu’ils prévoient d’utiliser un trou de ver (supposé avoir été créé par des êtres intelligents plus avancés) pour explorer un système stellaire lointain composé de planètes en orbite autour d’un trou noir massif. Comme Cooper est un ancien pilote, Brand l’invite à piloter le vaisseau spatial qu’ils utiliseront pour voyager à travers ce trou de ver.

Premier nœud de l’intrigue : Cooper décide d’essayer de sauver ses enfants et le reste de l’humanité en rejoignant la mission. Il a une conversation très douloureuse avec Murphy sur son départ, et il lui donne une montre en lui promettant de revenir. Mais elle réagit amèrement et en pleurant lorsqu’elle réalise qu’il ne sait pas quand il reviendra. Cooper part quand même, et la mission s’envole, traversant le vortex.

Premier pivot dramatique : Le Dr Doyle, le Dr Amelia Brand et Cooper décident d’enquêter sur une planète aquatique que le Dr Miller avait visitée de nombreuses années auparavant. Ils trouvent la balise parmi les débris de son vaisseau, mais découvrent que la planète est en proie à d’énormes raz-de-marée causés par le trou noir voisin (nommé Gargantuan). L’équipe échappe de justesse aux énormes raz-de-marée de la planète aquatique pour retourner au vaisseau, mais non sans avoir perdu le Dr Doyle. L’intrigue est pincée avec succès lorsque leur vaisseau est presque détruit par les vagues parce que ses moteurs meurent, et qu’ils perdent du temps pour s’échapper parce qu’ils doivent sauver Brand qui était coincé par une épave.

Point médian : Lorsque l’équipe rejoint son vaisseau en orbite, elle découvre que la quatrième personne de l’équipe (le Dr Romilly) a vieilli de 23 ans pendant le temps qu’elle a passé à la surface de la planète. Cela est dû à l’extrême dilatation temporelle causée par l’attraction gravitationnelle du trou noir.

De plus, Cooper regarde des messages vidéo de chez lui, et découvre que sa fille a maintenant le même âge que lui lorsqu’il a quitté la Terre. Après un bref débat, l’équipe décide de visiter la planète que le Dr Mann a étudiée.

Deuxième pivot dramatique : au départ, la planète du Dr Mann semble prometteuse, mais il est révélé que non seulement le Dr John Brand a menti sur le but de la mission, mais que le Dr Mann est devenu fou de désespoir. L’intrigue est pincée lorsque Mann tente de tuer les membres de l’équipe (et réussit dans le cas de Romilly) et de prendre le commandement de leur vaisseau spatial afin de pouvoir retourner sur terre. Cependant, il ne sait pas comment amarrer la petite navette à l’Endurance (le vaisseau principal), et il provoque accidentellement une explosion qui endommage gravement le vaisseau et le fait sortir de son orbite.

Troisième nœud de l’intrigue : Cooper amarre courageusement sa navette à l’Endurance alors qu’elle part en vrille et la repousse en orbite. Lui et Brand décident que leur meilleure chance est de se diriger vers la dernière planète tout en contournant le Gargantuan. Ils décident de détacher les navettes inutiles pendant ce temps, ce qui leur permettra d’économiser du carburant. Cependant, au cours de la manœuvre, Cooper révèle qu’ils n’ont jamais eu assez de carburant pour toutes les navettes, et se détache lui-même avec l’autre navette. Il dirige son vaisseau vers le trou noir dans une tentative désespérée d’observer la singularité en son centre afin de recueillir des données sur celle-ci et de les envoyer sur Terre.

Climax : La navette de Cooper est détruite à l’intérieur du trou de ver, alors il s’en éjecte. Au début, il dérive dans le noir, mais il se retrouve ensuite à l’intérieur d’un tesseract construit par les êtres qui ont placé le vortex. Le tesseract permet à Cooper d’interagir avec la chambre de Murphy à travers l’espace et le temps, et il essaie d’abord de l’utiliser pour empêcher les événements de leur mission en s’empêchant de partir, mais il échoue.

Moment décisif : Cooper réalise enfin qu’il peut communiquer les données quantiques du trou noir à Murphy, ce qu’il fait en provoquant une anomalie gravitationnelle qui code un message avec la trotteuse de la montre qu’il a donnée à Murphy avant son départ. Murphy trouve et déchiffre le message, et est capable de résoudre « le problème de la gravité », ce qui lui permet de sauver l’humanité de la terre et de créer un nouveau foyer dans l’espace. Le tesseract s’effondre autour de Cooper et le laisse dériver dans l’espace.

Résolution : Cooper se réveille dans un hôpital de Cooper Station, l’une des stations spatiales sur lesquelles l’humanité vit désormais. Le médecin explique que la station porte le nom de sa fille, Murphy, qui a sauvé l’humanité, et qu’ils l’ont trouvé flottant dans l’espace. Sa fille vient le voir, maintenant très âgée et sur son lit de mort. Elle lui dit de ne pas rester, car aucun parent ne devrait avoir à regarder son enfant mourir. Cooper part, décidant de prendre un vaisseau pour retrouver le Dr Amelia Brand, qui installe son camp sur la dernière planète qu’ils devaient visiter.

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Gone Baby Gone

Film : Réalisé par Ben Affleck. Roman : Dennis Lehane

Événement déclencheur : Le détective privé Patrick et sa petite amie/associée Angie sont invités par la tante d’une petite fille enlevée à « renforcer » l’enquête de police. L’histoire s’ouvre sur l’accroche (et le premier domino) de l’enlèvement de la petite fille. Même si Patrick et Angie sont au courant de l’enlèvement par la télévision, le conflit n’entre dans leur monde qu’au moment où on leur demande de s’occuper de l’affaire.

Premier nœud de l’intrigue : Il n’y a pas vraiment de premier nœud de l’intrigue ici. Plusieurs moments plongent les personnages dans le conflit (confrontation avec le capitaine de police Doyle, rencontre avec la mère toxicomane de la petite fille, Helena, découverte que la mère a menti sur ses allées et venues la nuit de l’enlèvement). Mais il n’y a pas de tournant clair autour des 25%.

Du point de vue de l’intrigue, le tournant évident, par lequel les personnages deviennent inextricablement liés à l’affaire, est le moment où ils acceptent de la prendre en charge. Mais cela se produit si rapidement après l’événement déclencheur que le moment reste problématique.

Cela dit, la faiblesse du premier nœud d’intrigue est le seul faux pas structurel de cette histoire.

Premier pivot dramatique : Patrick et Angie sont chargés de travailler avec les inspecteurs de police Bressant et Poole. L’interrogatoire d’Helena par Bressant les amène à découvrir que son petit ami a été tué. Elle admet qu’elle et son petit ami ont dévalisé un baron de la cocaïne et enterré l’argent dans le jardin. Cela conduit Patrick à croire que le baron de la coke, Cheese, a kidnappé la petite fille pour faire chanter la mère afin qu’elle rende l’argent. Il affronte Cheese dans sa tanière, mais ce dernier nie tout.

Point médian : Doyle et Bressant organisent un échange avec Cheese : l’argent contre la fille. Mais dans l’obscurité de la carrière, les choses tournent mal. Cheese est assassiné, apparemment par son propre homme, et la poupée et le pull de la petite fille sont retrouvés au fond de la carrière.

C’est un point médian intéressant. Il fait complètement basculer l’histoire, mais ce qu’il nous montre n’est pas tant un Moment de Vérité que le plus gros mensonge du film : la fille est morte, l’affaire est close.

Deuxième pivot dramatique : Patrick tombe par hasard sur un pédophile dont il avait eu connaissance lors de l’enquête précédente. Il prévient Bressant et Poole, qui se rendent sur place, armes au poing, pour sauver un petit garçon. Poole est mortellement blessé et Patrick entre en scène. Il découvre l’enfant assassiné et abat le pédophile d’une balle derrière la tête.

Dans l’après-coup, Bressant insiste sur le fait que Patrick a bien fait d’assassiner un homme qui a fait du mal à un enfant. Il laisse entendre qu’il connaissait le petit ami d’Helena, ce qu’il avait nié à Patrick auparavant. Patrick commence à rassembler des indices étranges concernant l’affaire de la petite fille, censée être classée.

Troisième nœud de l’intrigue : Patrick rencontre l’oncle de la fillette dans un bar et lui fait admettre qu’il a aidé Bressant à l’enlever. Il prétend qu’elle est tombée accidentellement dans la carrière cette nuit-là. Un homme masqué fait irruption dans le bar, apparemment pour le dévaliser, mais lorsqu’il menace l’oncle, Patrick comprend qu’il s’agit de Bressant. Le barman tire sur Bressant dans le dos. Il s’enfuit mais meurt de ses blessures, insistant dans son dernier souffle : « J’aime les enfants ».

Climax : Patrick rassemble le reste des indices et réalise que la fille est toujours en vie. Bressant, Doyle et l’oncle ont monté une mascarade pour sauver la fille de sa mère négligente et lui permettre de vivre avec Doyle.

Patrick fait face à Doyle, insistant sur le fait que même s’il offre une meilleure vie à la fille, ses actions sont toujours mauvaises.

Notez que même si cette confrontation finale est l’une des plus calmes de l’histoire, elle est bien placée car elle ramène le conflit à la dernière confrontation restante et la plus importante de toute l’histoire.

Moment décisif : Patrick choisit d’appeler la police d’État pour arrêter Doyle et rendre la fille à sa mère.

Résolution : Angie rompt avec Patrick. Il observe Helena qui continue à négliger la petite fille, mais il essaie de l’aider en la gardant.

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Gladiateur

Événement déclencheur : Aurelius dit à Maximus qu’il veut qu’il devienne le Seigneur Protecteur de Rome après la mort d’Aurelius. Le monde normal de Maximus était celui de Rome, dirigé par le sage et bienveillant Marc Aurèle, mais il commence déjà à s’effriter : Aurelius est mourant et son fils instable attend dans les coulisses. Tout au long du premier acte, Maximus est confronté au choix de retourner auprès de sa famille ou de rester pour protéger Rome. (C’est un bon exemple d’une instance dans un arc plat, dans lequel la Chose que le personnage veut et la Chose dont le personnage a besoin sont en fait en conflit, tout comme dans un arc de changement positif – même si ce n’est que brièvement).

Premier nœud dramatique : Commodus assassine Aurélius lorsqu’il apprend que son père a refusé de nommer Commodus comme successeur. Après le refus de Maximus de s’associer au parricide Commodus, sa femme et son fils sont également assassinés et Maximus lui-même est réduit en esclavage comme gladiateur.

Premier goulot d’étranglement : Maximus est contraint de participer à son premier combat de gladiateurs. Il trébuche pendant la première moitié du deuxième acte, apathique à la vie. Même s’il est dégoûté par le sang qu’il est forcé de verser pour le plaisir du spectacle, il traverse une période où il lutte pour trouver la force et la conviction de se battre pour sa Vérité.

Point médian : Maximus arrive à Rome pour participer aux jeux de gladiateurs de Commodus. Il dit à Commodus, en face, qu’il n’aura de cesse de l’écarter du trône de son père. Ses motivations sont clarifiées et remises dans le droit chemin lorsqu’il accepte d’aider Lucilla à faire tomber Commodus, non pas par vengeance, mais pour la paix et la sécurité de Rome.

Second goulot d’étranglement : Maximus est obligé de combattre un champion d’arène invaincu (et des tigres). Tout au long de la deuxième moitié du deuxième acte, il se bat victorieusement contre les tentatives désespérées de Commodus pour le tuer. À chaque victoire, il rallie le peuple à sa cause.

Troisième nœud dramatique : Maximus et Lucilla rallient sénateurs et soldats à leur plan secret pour renverser Commodus. Mais ils sont découverts, et plusieurs membres clés du complot, dont le fidèle serviteur de Maximus (ce qui rend la défaite encore plus personnelle pour Maximus), sont assassinés. Maximus lui-même est capturé.

Climax : Commodus poignarde Maximus, puis le combat, un contre un, dans le Colisée.

Moment décisif : Maximus se mobilise pour vaincre l’empereur, mais succombe finalement à ses propres blessures mortelles.

Résolution : Maximus remet Rome au Sénat et libère les gladiateurs. Il meurt ensuite, et le peuple l’honore. Il laisse derrière lui une Rome qui est un meilleur endroit, même pour les gladiateurs. Comme le dit Juba dans la dernière réplique, « Maintenant, nous sommes libres. »

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Captain America : le soldat de l’hiver

Événement déclencheur : Le protagoniste Steve Rogers croit que la liberté ne peut être atteinte par un état policier qui surveille et détruit les menaces avant qu’elles ne se produisent (la Vérité en opposition au Mensonge). Le monde normal dans lequel vit Steve est instable, et il est de plus en plus mal à l’aise avec les tâches que le SHIELD lui demande d’accomplir, soi-disant au nom de la liberté. Presque immédiatement, on le voit se méfier des motivations de ceux qui l’utilisent comme une arme pour arriver à leurs propres fins (moment caractéristique). L’événement déclencheur survient lorsque Fury montre à Steve les porte-hélicoptères et lui parle du projet Insight. Lorsque Steve apprend ce que Fury a dans sa manche, il sait qu’il ne pourra pas conserver sa vérité s’il reste au SHIELD, et il passe la majeure partie du premier acte à envisager de partir.

Premier nœud dramatique : Après avoir dit à Steve que le SHIELD a été compromis, Fury est abattu par le Soldat de l’Hiver. L’indécision de Cap quant à sa loyauté envers le SHIELD prend fin une fois pour toutes lorsque Nick Fury est abattu par les siens. A partir de ce moment, Cap s’engage à suivre ses propres principes et à découvrir ce qui se passe réellement au SHIELD.

Premier goulot d’étranglement : Des agents du SHIELD tentent de tuer Steve et le forcent à s’enfuir.

Point médian : Steve apprend de Zola que l’Hydra a infiltré le SHIELD. C’est là qu’il réalise enfin l’étendue de la corruption du SHIELD et leur plan pour tuer des millions de personnes « au nom de la liberté ». À ce moment-là, il a tout à perdre et peu de chances de gagner, mais ses perspectives s’éclaircissent car « j’aime savoir contre qui je me bats ». L’effet de sa vérité sur le mensonge est particulièrement évident dans le changement d’attitude de Black Widow envers lui et le SHIELD dans la deuxième moitié du deuxième acte.

Second goulot d’étranglement : Lors d’une attaque, Steve découvre que le Soldat de l’Hiver est son vieil ami Bucky. Lui et ses amis sont capturés. Steve vient de réaliser que l’ennemi qu’il combattait depuis le début est en fait son meilleur ami perdu depuis longtemps. Il croit toujours de tout cœur à la vérité selon laquelle il doit détruire le SHIELD, mais cette mission va avoir un prix plus élevé que ce qu’il avait imaginé.

Troisième nœud dramatique : Les porte-hélicoptères sont lancés. Steve va de l’avant, avec les encouragements de ses alliés, et fait passer la vérité avant ses propres sentiments et même sa propre vie.

Climax : Steve doit faire face à Bucky.

Moment décisif : Les porte-hélicoptères se détruisent mutuellement.

Résolution : Bucky sauve Steve. Après avoir récupéré, Steve part à la recherche de Bucky. En fin de compte, ses actions créent un nouveau monde, libéré du SHIELD, dans lequel tout le monde doit se démener pour réajuster leurs mentalités et leurs vies.