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Logan

Le film : Réalisé par James Mangold.

Événement déclencheur : Une infirmière mexicaine donne rendez-vous à Logan dans son hôtel, où elle le supplie de l’emmener, elle et sa « fille », en lieu sûr dans le Dakota du Nord, en échange de l’argent dont Logan a désespérément besoin pour transporter Charles Xavier, malade et dangereux, en lieu sûr. Après la première rencontre, la femme est tuée lorsque Logan vient les chercher.

Deux choses à noter à propos de cet événement déclencheur :

1) Notez que Logan ne fait qu’effleurer le conflit principal. Même s’il s’engage dans le conflit à partir du moment où il rencontre la fille Laura et accepte le travail, il n’est pas encore impliqué dans le conflit principal. Comment pourrait-il l’être ? Il ne sait même pas encore que le conflit principal existe. Il ne sait pas qui est Laura, ce qu’elle peut faire, ni pourquoi les gens sont après elle.

2) Notez que même si Logan accepte d’appeler l’aventure en s’engageant à emmener la jeune fille dans le Dakota du Nord, il ne le fait pas de son plein gré. Il commence par refuser, et même après avoir accepté, il n’est pas content. Cette phase est importante à la fois pour le rythme de l’intrigue et pour le développement final de votre personnage.

Premier nœud dramatique : Les méchants – dont Donald, armé de métal – arrivent à la cachette de Logan pour reprendre la fille, qui s’est cachée dans la voiture de Logan après que son infirmière-protectrice a été tuée. Non seulement ce beat engage pleinement Logan dans le conflit principal (les méchants détruisent sa cachette, tuent apparemment son ami Caliban et, en découvrant l’existence et la localisation de Charles, les mettent tous en danger), mais il révèle également toute l’étendue du conflit principal. Laura montre sa vraie nature – elle est la fille génétique de Logan – lorsqu’elle se fraye un chemin à travers les méchants, leur permettant à tous de s’échapper.

Premier pivot dramatique : Il ne s’agit pas d’un grand tournant ; je l’ai manqué la première fois et j’ai dû revenir en arrière pour essayer de comprendre de quoi il s’agissait. Fondamentalement, le pivot dramatique et le point d’inflexion viennent via la révélation de Logan sur la façon dont Laura a été créée en tant qu’arme, en utilisant son matériel génétique. Charles est déterminé à mettre la jeune fille à l’abri dans « Eden », mais Logan reste réticent.

Point médian : Alors qu’ils se cachent à Las Vegas, Charles et Laura sont découverts par Donald et les méchants. Charles panique, fait une crise d’épilepsie et bombarde tout le casino d’une onde psionique potentiellement mortelle. Logan et Laura – les deux seuls à ne pas être incapables – travaillent ensemble pour donner à Charles ses médicaments et s’enfuir dans la foulée. Tentativement (très tentativement), les trois commencent à se lier pour former une famille de tartuffes.

Deuxième pivot dramatique : Alors qu’ils se cachent dans une famille de fermiers, le clone de Wolverine X-24 tue la famille et Charles. Logan et Laura s’échappent de justesse, et Logan s’effondre à cause de ses blessures, dont il n’est plus capable de guérir aussi rapidement.

C’est manifestement le moment le plus bas de l’histoire. Les grands films d’action ont tendance à placer ce moment plus tôt qu’il ne devrait l’être (c’est-à-dire au Troisième nœud dramatique), afin d’avoir le temps nécessaire pour insérer de grandes séquences d’action dans le Troisième acte.

Troisième nœud dramatique : Logan et Laura découvrent Eden, où les autres enfants mutants génétiquement modifiés l’attendent avant de s’enfuir vers la frontière canadienne. Cette victoire arrive à point nommé, mais comme le moment le plus bas de Logan a déjà été atteint avec la mort de Charles, la scène n’est pas suivie d’un moment fort de quête intérieure et de sacrifice, qui aurait renforcé à la fois l’évolution finale de votre personnage et la tension et le rythme du reste du troisième acte.

Climax : Logan se rend compte que Donald et les méchants s’en prennent aux enfants, et il se précipite pour les aider dans une dernière bataille contre X-24.

Moment fort : Laura tue X-24 en utilisant la balle en adamantium de Logan.

Le point culminant : Logan meurt et Laura et les autres enfants traversent la frontière pour se mettre à l’abri.

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Harry Potter et les Reliques de la Mort, Partie 1

Événement déclencheur : Mad Eye met au point un plan pour masquer la « trace » de Harry alors qu’ils emmènent clandestinement tout le monde au terrier des Weaseley pour le mariage de Bill et Fleur. En chemin, tout le monde est trahi et attaqué par les Mangemorts de Voldemort. Mad Eye est tué.

Parfois, la structure initiale des derniers livres d’une série peut s’avérer délicate, puisque le conflit a déjà été introduit il y a longtemps. Mais il s’agit là d’un excellent exemple de la manière dont on peut réintroduire le conflit en plein dans le mille d’un point de vue structurel.

Premier nœud dramatique : Lors de la célébration du mariage, on apprend que les Mangemorts ont pris le contrôle du ministère de la Magie. Les Mangemorts attaquent le mariage et tout le monde s’enfuit. Harry, Hermione et Ron se retrouvent dans l’ancienne maison de Sirius Black. Ils ont quitté le monde normal (tel qu’il était) et sont entrés dans le monde de l’aventure de leur principal conflit : ils sont seuls et tentent de traquer les horcruxes qui doivent être détruits avant de pouvoir tuer Voldemort.

Une fois de plus, il s’agit d’un excellent exemple de la manière dont ces éléments peuvent être intégrés dans un épisode tardif de la série.

Premier pivot dramatique : Ils apprennent que leur ancien professeur, Ombrage, possède le premier des horcruxes qu’ils recherchent. Il s’agit là d’un véritable revers, car il sera dangereux de le récupérer au ministère de la Magie, et parce qu’Ombrage est elle-même un adversaire redoutable.

Point médian : Hermione a la révélation que l’épée de Griffondor détruira les horcruxes. Mais Ron, affecté par les horcruxes qu’ils ont déjà trouvés, exprime sa jalousie envers Harry et s’en va. Harry et Hermione ne passent pas tout de suite à l’action, ce qui est l’une des faiblesses de cette histoire : il ne se passe pas grand-chose.

Deuxième pivot dramatique : La veille de Noël, Harry et Hermione se rendent sur le lieu de naissance de Harry, à Godric’s Hollow, à la recherche de l’épée. Ils trouvent une vieille femme silencieuse qu’ils croient être l’historienne Bathilda Bagshot. Mais il s’agit en fait du serpent de Voldemort déguisé. Ils se battent et, au cours de leur fuite, la baguette de Harry est détruite.

Troisième nœud dramatique : Après le retour de Ron, qui sauve Harry de la noyade, récupère l’épée de Griffondor et l’utilise pour détruire le horcrux, ils se rendent tous les trois chez les Lovegood à la recherche de réponses sur le symbole des Reliques de la Mort. Ils apprennent que Voldemort est à la recherche de la plus puissante de toutes les baguettes. Ils sont trahis par Mr. Lovegood et capturés par les Voleurs de Voldemort.

Le point culminant : Les ravisseurs les emmènent au manoir des Malefoy, où Harry et Ron sont emprisonnés pendant que Bellatrix torture Hermione pour obtenir des informations. Dobby, l’elfe de maison, répond à l’appel à l’aide de Harry.

Moment fort : Grâce à Dobby, ils s’échappent tous.

Résolution : Dobby meurt de la blessure infligée par Bellatrix et ils l’enterrent. Pendant ce temps, Voldemort profane la tombe de Dumbledore et obtient la puissante baguette de Sureau qu’il recherche.

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Elizabeth

Film : Réalisé par Shekhar Kapur

Accroche : Elizabeth est assez heureuse, même si elle est emprisonnée. Elle danse avec ses dames et fait l’amour avec Lord Robert, son amour de jeunesse. Son univers est présenté comme celui d’une maison confortable, où elle est entourée de gens qui l’adorent et la servent.

Événement déclencheur : À la suite d’une conspiration protestante contre la reine catholique Marie Ire, Élisabeth est faussement impliquée et emmenée à la Tour. Elle rencontre la reine mourante, réalise qu’elle sera bientôt reine à son tour, mais refuse de promettre de maintenir la foi catholique. Elle insiste plutôt sur le fait qu’elle fera ce qui est juste pour « mon peuple », selon sa propre conscience.

Premier nœud dramatique : Elizabeth est emmenée au palais et couronnée reine. Presque immédiatement, on lui fait comprendre que son devoir le plus important est de se marier, soit avec l’Espagne, soit avec la France. Elle résiste, en grande partie parce qu’elle est amoureuse de Lord Robert. Il est clair que ses opinions en tant que dirigeante ne sont pas tenues en haute estime.

Premier pivot dramatique : Lorsque ses conseillers lui demandent presque unanimement d’envoyer des troupes pour éliminer le bastion français en Écosse, elle accepte à contrecœur, mais regrette immédiatement d’être allée à l’encontre de son propre jugement lorsqu’elle reçoit la nouvelle du massacre. Elle a le sentiment d’avoir envoyé son peuple – ses « enfants », représentés par le garçon blessé qui rapporte la nouvelle – au massacre. Elle pleure devant un portrait de son père, Henri VIII, sentant qu’elle ne sera jamais à la hauteur de son leadership.

Point médian : Élisabeth mène la charge contre les évêques, les convainquant de signer un accord afin que les protestants et les catholiques puissent vivre ensemble en paix. Elle y parvient grâce à son charme féminin, qui met à l’aise les évêques combatifs, mais aussi grâce à la fermeté de ses propres convictions. Cette fois, elle ne se cache pas derrière son conseil (même si Walsingham l’aide en enfermant les évêques les plus contestataires). Elle accepte également de rencontrer son prétendant français, le duc d’Anjou.

Deuxième pivot dramatique : Après avoir appris que Lord Robert est déjà marié et découvert le duc d’Anjou en pleine orgie, Elizabeth refuse de voir d’autres prétendants. Elle demande à Lord Robert, en particulier, de « grandir » et d’assumer la responsabilité de sa propre bêtise et de son rôle en tant que sujet, et non en tant qu’amant.

Troisième nœud dramatique : Walsingham tue la Française Marie Stuart, débarrassant ainsi Elizabeth de l’un de ses principaux ennemis. Lorsque Lord Robert suggère un traité de mariage avec l’Espagne, elle le rejette.

Point culminant : Élisabeth se rend compte que les politiques de ses conseillers finiront par soumettre l’Angleterre par le biais d’un traité de mariage. Bien qu’elle ne soit « qu’une femme », elle décide de suivre son cœur et de protéger l’Angleterre en restant vierge. Elle renvoie son principal conseiller.

Moment fort : Élisabeth autorise l’exécution des catholiques qui ont comploté contre elle, en particulier le duc de Norfolk qui convoite son trône.

Résolution : Elle reprend sa place d’icône du peuple, de reine vierge.

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Harry Potter et l’Ordre du Phénix

Événement déclencheur : Après avoir été renvoyé de Poudlard pour avoir utilisé la magie afin de sauver sa vie et celle de son cousin, Harry apprend que son parrain Sirius Black et ses autres amis ont réorganisé l’Ordre du Phénix afin de lutter contre le retour de Voldemort. Harry est jugé par le ministère de la Magie pour son mauvais usage de la magie et rencontre pour la première fois Dolores Umbridge, qui tente de le faire condamner, conformément au souhait du ministre Fudge de faire de Harry un menteur et d’insister sur le fait que Voldemort n’est pas revenu. Dumbledore obtient l’abandon des poursuites et la réintégration de Harry à Poudlard.

Premier nœud dramatique : Harry et ses amis retournent à Poudlard pour une nouvelle année et découvrent qu’Ombrage est leur nouveau professeur de défense contre les forces du mal. Elle est manifestement une représentante du ministre, qui est là pour « s’immiscer » à Poudlard et contrôler Harry et Dumbledore.

Premier pivot dramatique : Ombrage fait jouer son pouvoir en faisant renvoyer le maladroit professeur Trelawney. Elle tente également de la faire renvoyer de Poudlard, mais Dumbledore intervient au dernier moment. Sirius apparaît dans le feu de la salle commune des Griffondor et dit à Harry qu’il est « tout seul » dans ses tentatives pour apprendre à se défendre contre Voldemort. Hermione et Harry décident alors de créer un cours secret pour les autres élèves, au cours duquel Harry leur enseigne ce qu’il a appris.

Milieu de l’histoire : Harry fait un cauchemar dans lequel il se voit sous les traits de Voldemort en train d’attaquer M. Weasley, à la recherche d’une arme « qu’il n’avait pas auparavant ». Il en parle à Dumbledore, et il devient clair pour tout le monde que l’esprit de Harry est lié à celui de Voldemort. Dumbledore ordonne à Rogue d’apprendre à Harry comment protéger son esprit de Voldemort avant que ce dernier ne découvre le lien.

Deuxième pivot dramatique : Après avoir utilisé le sérum de Véritas sur Cho, l’amoureuse de Harry, Ombrage et son escouade d’inquisiteurs découvrent la pièce secrète où Harry et « l’armée de Dumbledore » s’entraînent à la magie. Ombrage fait un rapport au ministre, qui démet Dumbledore de ses fonctions de directeur de Poudlard et tente de l’arrêter. Dumbledore invoque son phénix et s’échappe. Ombrage devient le nouveau directeur.

Troisième nœud dramatique : Harry a une vision de Voldemort attaquant et tuant Sirius. Lui et ses amis tentent de se faufiler hors de Poudlard par la cheminée d’Ombrage, mais ils se font prendre. Hermione dupe Ombrage en le faisant piéger par des centaures en colère, ce qui permet à Harry et à ses amis de se lancer à la poursuite de Sirius.

Le point culminant : Après avoir réalisé que sa vision était un piège et que Sirius n’est même pas au ministère, Harry découvre une prophétie le concernant, lui et Voldemort. Les Mangemorts attaquent, et Sirius et Moody viennent à la rescousse. Une bataille s’engage et Bellatrix LaStrange, la cousine bagnarde de Sirius, le tue. Harry et Dumbledore affrontent Voldemort, qui tente de s’emparer de l’esprit de Harry.

Moment fort : Harry chasse Voldemort de son esprit.

Résolution : Les élèves quittent Poudlard et Harry partage ce qu’il a appris : que lui et ses amis ont la seule chose que Voldemort n’a pas : « quelque chose qui mérite qu’on se batte pour elle ».

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La Communauté de l’Anneau

Livre : De J.R.R. Tolkien.

Événement déclencheur : Bilbon Sacquet utilise un anneau magique pour disparaître alors qu’il prononce un discours lors de sa fête d’anniversaire. Il se dirige vers Fondcombe, la dernière maison natale, laissant ses biens à son héritier Frodon.

Premier nœud dramatique : Gandalf le Gris révèle à Frodon que l’anneau est en fait l’Anneau de Pouvoir, forgé par le Seigneur des Ténèbres Sauron il y a des milliers d’années. Sauron a besoin de l’anneau pour recouvrir toute la Terre du Milieu d’une seconde obscurité. Frodon s’enfuit de la Comté, accompagné de ses amis Sam, Merry et Pippin. Ils se dirigent vers le village de Bree, où Gandalf a dit qu’il les rencontrerait, et sont poursuivis par les sombres et redoutables Wraiths de l’anneau.

Premier goulot d’étranglement : Les hobbits arrivent à Bree et se rendent à l’auberge du Poney Cabré. Mais Gandalf n’est pas là et ils rencontrent le mystérieux ranger Strider. Strider révèle qu’il est en réalité Aragorn, un ami de Gandalf, et se rend à Fondcombe avec les hobbits. Cependant, les esprits de l’anneau suivent de près et rattrapent le groupe à l’avant-poste abandonné de Weathertop. Frodon met l’anneau et est poignardé à l’épaule par le chef des ringwraiths. Aragorn mène les hobbits dans leur course vers Fondcombe, le seul endroit où Frodon pourra être guéri de la blessure mortelle que lui a infligée la lame du ringwraith.

Point médian : Le seigneur elfe Glorfindel porte Frodon sur la distance restante jusqu’à Fondcombe. Alors qu’ils traversent le gué, Elrond provoque une inondation qui met hors d’état de nuire les ringwraiths qui les poursuivent. Frodon se réveille quelques jours plus tard à Fondcombe, guéri de ses blessures. Il rencontre Gandalf, qui a été trahi et emprisonné par le sorcier Saroumane. Elrond convoque un conseil pour déterminer ce qu’il convient de faire de l’Anneau. Frodon accepte de le porter jusqu’au seul endroit où il peut être détruit : le mont Doom, au cœur du Mordor. Huit compagnons l’accompagnent : les hobbits Sam, Merry et Pippin, Gandalf, Aragorn, l’elfe Legolas, le nain Gimli et Boromir du Gondor.

Deuxième goulot d’étranglement : La Communauté de l’Anneau se dirige vers le sud depuis Fondcombe et tente de franchir le col glacé de Caradhras. Cependant, la montagne glacée les met en échec et ils sont contraints d’essayer un autre itinéraire : passer sous la montagne par les mines de Moria. Alors qu’ils traversent les mines, ils sont poursuivis par des orcs et un Balrog, un ancien démon du feu et de l’ombre. Gandalf combat le Balrog sur le pont de Khazad-dun, permettant au reste de la Communauté de s’échapper. Gandalf brise le pont sous lui, et lui et le Balrog tombent dans un abîme.

Troisième nœud dramatique :: Le reste de la Communauté fuit la Moria, pleurant la mort de Gandalf. Ils arrivent dans les bois de Lothlorien, où vit l’elfe Galadriel. Frodon se regarde dans le miroir de Galadriel et voit l’œil de Sauron et la sombre route qui s’ouvre devant lui. Il offre l’Anneau Unique à Galadriel. Galadriel lui révèle ce qui se passerait si elle acceptait l’offre : Bien que cela commence bien, l’Anneau la corromprait rapidement, comme tout le monde, et elle deviendrait une terrible reine des ténèbres. Elle refuse l’offre de Frodon et réussit le test.

Apothéose : La Communauté descend une rivière dans des bateaux fournis par les elfes de Lothlorien. Après avoir accosté, Frodon s’éloigne dans les bois, cherchant la solitude pour un temps.

Moment culminant : Boromir rencontre Frodon dans les bois et tente de lui prendre l’Anneau. Frodon s’échappe en mettant l’Anneau et en disparaissant.

Résolution : Frodon décide qu’il doit terminer le voyage seul, craignant que l’Anneau ne corrompe le reste de la Communauté. Il tente de partir secrètement dans l’un des bateaux, mais il est suivi par son fidèle ami Sam. Frodon et Sam atteignent les rochers d’Emyn Muil et se mettent en route vers le Pays de l’Ombre.

Commentaires : Avec quelques petites modifications, ce scénario pourrait également refléter la structure de l’histoire du film La Communauté de l’Anneau.

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Écrire un roman

Nouveau livre de K.M. Weiland : Trouvez et exploitez comme un pro le thème de votre histoire

Les lecteurs en anglais ont déjà dû voir passer ce livre dans la collection de K. M. Weiland sur l’écriture de romans, mais il n’avait pas encore été traduit en français. C’est maintenant chose faite et ce livre sur le thème de vos histoires est sorti à la fois en papier et en numérique sur vos boutiques préférées.

Voici la couverture de ce nouveau livre intitulé Écrire le thème de votre histoire.

Le thème est le véritable enjeu de votre histoire

Le thème est le mystérieux cousin de l’intrigue et du personnage. Trop souvent considéré comme abstrait plutôt qu’actionnable, le thème est fréquemment mal compris et laissé au hasard. Certains auteurs insistent même sur le fait que le thème ne doit pas être mis en œuvre de manière délibérée. C’est regrettable, car à bien des égards, le thème est l’histoire. Le thème est le cœur, le sens, l’essentiel. Rien d’aussi important ne doit être négligé.

Les thèmes puissants ne sont jamais accessoires. Ils émergent de la conjonction d’intrigues fortes et d’arcs de personnages résonnants. Cela signifie que vous pouvez apprendre à planifier et à mettre en œuvre un thème. Ce faisant, vous renforcerez votre capacité à écrire non seulement des histoires qui captivent, mais aussi des histoires qui restent dans l’esprit des lecteurs longtemps après la fin.

Écrire le thème de votre histoire vous apprendra :

• Comment créer un thème à partir de l’intrigue et des personnages.

• Pourquoi chaque personnage secondaire et chaque intrigue secondaire doivent renforcer le thème.

• Comment éviter que le thème n’ait l’air d’un prêche ou soit « appliqué » comme une couche de vernis.

• Ce qu’il faut prendre en compte pour identifier le meilleur thème pour une histoire donnée.

• Et bien d’autres choses encore !

La maîtrise consciente du thème élèvera chaque histoire que vous écrivez et vous permettra de créer des fictions profondes et pleines de sens.

Prenez le contrôle de votre histoire grâce à une mise en œuvre puissante du thème.


Pour en découvrir plus sur ce livre :

Les autres boutiques numériques vont le publier aussi dans les jours qui viennent pour la version ebook, idem pour la version papier.

https://amzn.to/44ZbdWc
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Écrire un roman

Ouverture des inscriptions à la Méthode Godefroy – session 2022

La formation à l’écriture de romans à succès « La Méthode Godefroy » est ouverte pour la session 2022.

Vous trouverez toutes les informations sur la formation, son cursus et le reste sur

https://cours.cpositif.com/p/ecrire-un-roman

En bref, cette formation, c’est quoi ?

C’est une formation en 7 semaines pour apprendre à écrire des romans de genre à succès, créée par Fred Godefroy, auteur de plusieurs livres sur l’écriture de romans, une formation que plusieurs dizaines d’auteurs ravis ont déjà faite.

Tout se passe sur internet : vous recevez chaque jour une vidéo avec le cours du jour, qui peut donner lieu assez souvent à du travail pour vous. Car soyons honnêtes : c’est d’abord votre travail personnel qui fera que cette formation sera un succès pour vous.

Vous avez aussi accès à de nombreux bonus, à un forum privé des étudiants de la méthode où Fred intervient très souvent, à des livres et du contenu exclusif.

Plus d’infos sur l’inscription

Sur https://cours.cpositif.com/p/ecrire-un-roman, vous découvrirez encore plus de contenus et d’explications, le cursus, des témoignages, une vidéo qui vous explique de nombreuses choses sur la formation.

Mais il est tout à fait possible que je n’aie pas répondu sur cette page à toutes vos interrogations. Si c’est le cas, écrivez-moi, je ferai de mon mieux pour vous répondre rapidement.

Par exemple, plusieurs personnes m’ont déjà demandé si c’était adapté pour eux (et m’ont donné leur état d’avancement). Chaque personne a un cas différent, donc je donne des réponses différentes. Parfois c’est nécessaire, d’autres fois c’est peut-être inutile (seul l’avenir le dira).

Une autre personne m’a demandé quel support obtenir sur le contenu. En tant qu’éditeur, je peux apporter certaines réponses. Le forum est rempli de supers étudiants qui ont une expérience à partager. Et évidemment vous pouvez aussi contacter Fred dans le forum, pendant ses webinaires etc.

Bref, n’hésitez pas à me poser toutes les questions qui vous passent par l’esprit concernant cette formation, je vous répondrai le plus rapidement possible.

Pour en savoir plus et vous inscrire, c’est ici que ça se passe :

https://cours.cpositif.com/p/ecrire-un-roman

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Écrire un roman

Le point de vue d’Elizabeth George sur l’écriture de romans

De manière assez amusante, lorsque j’ai créé ce site, j’ai écrit sur la page d’accueil « ÊTRE ÉCRIVAIN ÇA S’APPREND ». Plusieurs mois, plus tard, j’a découvert que c’était, presque mot pour mot le sous-titre d’un livre d’Elizabeth George, Mes secrets d’écrivain, Écrire un roman, ça s’apprend ! , livre qui est toujours édité par les Presses de la Cité, 15 ans après sa première parution.

J’ai encore eu plus de plaisir à découvrir qu’Elizabeth George commençait son livre par une critique expérimentée du mythe du talent inné. Aussi je vous conseille de lire en entier ce livre que vous trouverez facilement.

Préface de Mes secrets d’écrivain, de Elizabeth Georges

J’éprouve chaque fois le même mélange de fascination et de perplexité quand j’entends quelqu’un dire qu’on ne peut pas enseigner l’écriture. Franchement je n’arrive pas à comprendre cette façon de voir.

Je pense depuis longtemps que l’écriture est articulé autour de deux pans distincts, mais d’une égale importance, la relevant de l’art, l’autre de la technique. L’art ne s’apprend pas, c’est évident. On ne peut pas faire acquérir à autrui une âme d’artiste, une sensibilité d’écrivain, ou même la passion de coucher des mots sur le papier qui est le don et la malédiction de ce qui façonne la prose et la poésie. Mais il est grotesque de prétendre que le b–a ba de la fiction ne peut être inculqué ; pour moi, c’est une preuve de myopie intellectuelle.

Ça reviendrait à dire que les moyens d’expression artistique ne peuvent être enseignés. Comme s’il ne se pratiquaient pas avec des outils qu’on doit apprendre à manier, et des techniques dans lesquelles on doit se perfectionner avant de faire le saut de la maîtrise vers l’art. Ceux qui considère qu’on ne peut enseigner l’écriture serait pourtant les premiers à admettre qu’il faut bien acquérir les rudiments de la sculpture, de la peinture à l’huile, de l’aquarelle, de la composition musicale, etc. avant de s’illustrer dans l’un ou l’autre de ces domaines. Et tout ceux-là seraient probablement aussi d’accord pour reconnaître que les plus grands artistes, de Michel-Ange à Bach, les ont forcément auprès de quelqu’un.

L’écriture n’échappe pas à la règle. En toute honnêteté, je ne vois pas pourquoi ce raisonnement ne s’appliquerait pas au roman, la poésie ou à la nouvelle. Pourtant, j’ai découvert, au cours des pérégrinations où mes livres m’ont entraîné au long des 15 dernières années, des pays entiers où les gens croient en toute bonne foi que l’écriture est un processus mystérieux, que certains comprennent de façon intuitive est inné, et d’autres non.

(…)

La clé de tout n’est pas l’art, mais l’artisanat. L’art, je vous l’ai dit, ne peut être enseigné, pas plus que la passion. Ou que la discipline, qui est essentielle, mais ne peut se transmettre. le métier proprement dit ne suffira évidemment jamais à faire un Shakespeare. Il ne fera de personne un William Faulkner ou une Jane Austen. Mais il peut être un guide, une assise, être le terreau où un auteur en devenir plantera la graine d’une idée afin de la faire germer pour qu’elle devienne une histoire.


Le reste de ce livre est d’aussi bonne qualité, et reprend des bases que vous retrouverez dans de nombreux autres livres sur le métier d’écrivain, sur un ton plus personnel et moins didactique que vous ne pourrez le retrouver dans Préparez votre roman par exemple, mais qui n’en est pas moins utile.

Une lecture que je vous conseille, donc…

Vous pouvez retrouver ce livre au format Kindle, sur Kobo, ou en livre papier

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Écrire un roman

Et si on mettait fin à certaines croyances ?

Il y a plein de croyances dans l’esprit des gens qui n’ont pas encore écrit leur premier livre avec succès. Et souvent certaines de ces croyances perdurent tout au long de leur carrière.   

Je ne sais pas si vous avez vous aussi ces croyances, mais je pense qu’il est important de tordre le cou aux mythes infondés et aux blocages qui peuvent vous limiter. Alors, attention, ça va faire mal, mais je vous rassure, c’est pour votre bien.

  1. Votre premier livre ne sera probablement pas un chef d’œuvre.  Mais vous ne pouvez pas apprendre à écrire des livres si vous n’écrivez pas de livre. Ce n’est pas une illumination, c’est un processus.

La peur de l’échec n’est pas une bonne excuse. Il faut se lancer pour écrire un livre, mais se lancer avec la bonne préparation.   Alors arrêtez de vous regarder le nombril et écrivez ce livre.  

2. Toutes les histoires ont déjà été racontées. Je vous assure qu’un livre ou une pièce ou une série télé ou un film a déjà été créé sur ce thème et que votre idée n’est pas si originale. Et alors ?  

Ce qui va faire la différence c’est VOUS : votre point de vue, votre expérience, comment vous exprimez vos idées dans le sous-texte et transformez une histoire déjà racontée par d’autres en VOTRE histoire.  

3. Votre premier jet sera certainement inférieur à ce que vous attendiez, mais vous ne pourrez pas améliorer votre manuscrit si vous n’avez pas écrit ce premier jet. C’est le serpent qui se mord la queue.  

4. Personne ne s’intéresse autant à ce que vous écrivez que vous. Sérieusement, ils ont d’autres chats à fouetter. Cela veut dire que vous ne devez compter que sur vous-même et que cela va être difficile parce que vous vous sentirez isolé.e.  Alors laissez de côté le besoin de validation et d’attention, et écrivez ce livre d’abord pour vous-même. Car personne ne vous attend.  

5. Personne ne s’intéresse à votre vie. Mémoires, biographies… bof. C’est le cimetière des livres pas lus. Si vous n’avez pas trouvé le remède absolu au cancer ou détruit 2 civilisations au moins. Même les célébrités en papier mâché de la télévision ont du mal à vendre quelques dizaines d’exemplaires de leurs mémoires. Alors vous, que personne ne connaît ?

Non, passez à autre chose. Écrivez ce livre pour vous faire plaisir, parce que cela vous permettra d’apprendre à écrire comme tout livre, mais n’allez pas plus loin, et n’essayez pas de le publier.  

6. Toutes les excuses bidons que vous utilisez pour ne pas commencer, progresser et finir ce damné premier livre sont des conneries, des excuses bidon. Vous perdez votre temps et vous vous mettez des batons dans les roues uniquement pour vous forcer à l’immobilisme. 

Le complexe de la page blanche est une illusion. Cela n’existe pas. Un écrivain s’assied et bosse. Il écrit.   

7. Attention, je ne dis pas que c’est facile. Écrire un roman c’est difficile, c’est probablement la chose la plus difficile que vous ayez jamais faite. Mais vous allez développer une habitude d’écriture, une habitude qui va vous permettre de traverser les blocages.  

8. Être rejeté, c’est désagréable. Mais il y aura toujours des gens autour de vous, des commentateurs sur internet, des critiques dans votre réseau professionnel pour vous rejeter, dire du mal de ce que vous avez écrit ou de ce que vous êtes.  

La plupart du temps, ces gens ne parlent pas de vous en émettant ces critiques. Ils parlent d’eux. Ils s’expriment, font sortir ce qu’il y a en eux. Mais cela n’empêche pas que cela risque de vous faire mal.   

Commencez dès aujourd’hui à tanner le cuir qui vous protégera de ces flèches minuscules ou plus grandes. Vous allez être rejeté.e, c’est à vous de garder le cap.  

9. Réfléchir, ce n’est pas écrire. Rien ne peut remplacer le fait d’écrire pour apprendre votre métier et votre art. Rêver, c’est une illusion, et plus vous rêvez, moins vous faites.  

Une des lois éternelles du succès, c’est que le succès récompense ceux qui agissent. Ceux qui dépassent le stade de l’idée et passent à l’exécution. Et souvent, l’exécution peut prendre le pas sur l’idée.   Donc cessez de brainstormer, de vous renseigner, de relire pour la N-ième fois le livre de Stephen King sur l’écriture, et passez à l’action !   

Écrivez, écrivez, écrivez !  

Vous n’êtes pas seul.e. D’autres personnes que vous sont passées par ces difficultés, et ce sont celles qui ont abandonné ces croyances qui ont fait la différence.  

Cela leur a permis d’atteindre un premier succès : écrire un premier livre qui a rencontré des lecteurs. Puis le second, avoir de plus en plus de lecteurs. Écrire un livre, ce n’est pas un sprint, c’est un marathon. Devenir auteur de romans à succès (j’insiste sur le pluriel), c’est aussi un marathon.

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Écrire un roman

Le talent c’est des conneries…

… en tout cas, ça suffit pas pour écrire de bons romans.

« J’ai croisé des millions d’écrivains avec du talent. Cela ne veut rien dire. Vous devez avoir des tripes, vous avez besoin d’être per-sis-tant. C’est un job, vous devez bosser, finir ce p… de bouquin. C’est comme ça que tu y arriveras, fils. Personne ne peut t’enlever ça. »

Steven Pressfield

Ce n’est pas de moi que viennent ces mots, c’est Steven Pressfield dans un de ses romans. Et Steven Pressfield, si vous ne le connaissez pas, a écrit plusieurs romans, des scénarios pour le cinéma et le livre la guerre de l’art que je vous recommande chaudement pour l’avoir lu.

Plus proche de nous, Lionel Davoust écrit au retour de la WorldCon 2019 :

Tu veux écrire ? Bosse. Bosse, encore, encore et encore. Et puis davantage que ça. Ne lâche pas ; prends-toi des portes dans la tronche, marche sur les râteaux, c’est inévitable, cela fait partie du chemin hélas, mais quoi que tu fasses, n’oublie pas : ne lâche pas. (…) Au fond, il n’y a qu’une seule vraie métrique : l’expérience.

Lionel Davoust

Pas mieux (cf Des chiffres et des lettres)…